Muse - Black Holes and Revelations

Note: @@@@

Pour son nouvel album, le groupe de Matthew Bellamy, Dominic Howard et Chris Wolstenholme avait annoncé avoir évolué. C'est le sentiment qui se dégageait du premier single de l'album, Supermassive Black Hole, qui a sans conteste surpris (et inquiété) les fans de Muse.

Mais à l'écoute de l'album, on se rend vite compte que rien n'a réellement changé. Dès le premier titre, Take a Bow, on retrouve les envolées grandiloquentes et effrénées du groupe, le déluge de cordes et de claviers, le rythme crescendo, bref tout ce qui peut plaire ou déplaire chez Muse depuis leur premier album. Entre un Starlight très réussi et taillé pour la radio, ou un A Soldier's Poem calme et reposant, c'est du Muse que l'on entend à chaque note. Et l'album se finit comme il commence, sur la chevauchée mégalo des Knights of Cydonia.

Alors, où sont les changements? Peut-être dans la section rythmique qui semble lorgner du côté des dancefloor, ou dans le caractère hétéroclite de l'album, où l'on retrouve les styles propres à chacun des albums précédents, sans parvenir à une unité finale? Ou encore dans la diversification des sonorités sur des titres comme City of Delusion?

Bref, Black Holes and Revelations n'apporte rien de bien neuf (mais est-ce réellement son objectif?). Les fans de Muse sont servis et ceux qui ne supportent pas la voix de Matthew ne changeront pas d'avis.